Pour ma nouvelle interview, j'ai eu la chance de pouvoir interviewer Nicolas Sker l'auteur du PREMIER CRANE
Voici le résumé de la quatrième de couverture :
Voici le résumé de la quatrième de couverture :
Directeur d’un laboratoire d’archéologie, Marcus Sambre aime les certitudes. Mais le jour où son ex-femme lui envoie un crâne retrouvé sur un chantier de fouilles en Angleterre, son univers bascule : l’ossement serait plus vieux que toute forme de vie humaine sur terre.
Aidé de la journaliste Evannah Poleska, Marcus se lance dans une quête obstinée pour percer un mystère où science, art et religion se côtoient dans un vertigineux engrenage.
Du Centre d’énergie atomique de Saclay au Golgotha à Jérusalem, talonné par des individus prêts à tuer, ce couple détonant devra repousser les limites de la raison pour affronter un secret qui pourrait se révéler bien plus redoutable que les hommes qui le traquent sans merci.
Voici mon interview :
1/ Peux-tu me parler un peu de toi ?
Nicolas Beuglet de mon vrai nom. Mon éditeur trouvait que Beuglet ne sonnait pas très bien. J’ai eu du mal à leur donner tort. J’ai donc choisi un pseudo : Sker. En références à mon film préféré, Le Nom de la Rose dont le héros, incarné par Sean Connery, se prénomme Guillaume de Baskerville. A part cela, je suis directeur artistique et scénariste pour une grande chaîne de télé. Je vis à Boulogne-Billancourt, j’ai 37 ans, une femme, une petite fille de 2 ans sur qui je teste mes histoires. Si elle se met à pleurer en demandant à voir sa maman, c’est que c’est bon, je peux mettre cette idée dans mon prochain thriller. Je plaisante, pour elle, ce sont les aventures de l’âne et du cochon à la recherche de la pomme perdue.
2/ Quel est le petit « truc » qui te fait dire « je veux devenir écrivain » ?
Plus que de devenir écrivain, autrement dit, gagner sa vie en écrivant, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, je crois que j’ai toujours voulu raconter des histoires. Pourquoi ? Parce qu’à part la musique, c’est ce qui donne le plus de plaisir à l’homme. Et fabriquer du plaisir, c’est très excitant. De façon plus philosophique, je crois que les histoires offrent à l’homme de l’immortalité : vivre plusieurs vies qu’on ne vivra jamais dans la réalité et y repenser autant de fois qu’on veut.
3/ Qui t’as donné le goût de la lecture ?
Ma mère qui me lisait des histoires enfant, plus tard les livres dont vous êtes les héros et ensuite ce plaisir de se dire que tout est en fait possible avec des mots.
4/Comment t’es venue l’idée d’écrire ce livre ?
Je vais vous faire une confidence. L’idée du Premier Crâne est venue à un moment très particulier de ma vie. Il y a 4 ans, j’ai fait ce que l’on appelle un burn out. En français une grosse dépression suite à une surcharge de travail et à une perte de repères. Quand cela m’est tombé dessus, je n’ai pas compris. J’ai cru à un coup de fatigue qui ne durerait que quinze jours. Ca a duré un an. Alors que j’étais au milieu de ce marasme infini, je marchais beaucoup, seul en essayant de chasser une pensée qui m’obsédait au point de déclencher des crises d’angoisse terrible : on nous dit que l’univers a commencé avec le big bang. Mais avant il y avait quoi ? Et encore avant ? Et après ? Bref, l’infini. Cette pensée terrible dont nous avons la connaissance mais pas les moyens de la penser. Je pense que mon cerveau a cherché une esquive pour éviter le pire. Et m’est soudain venu l’idée de la découverte d’un crâne humain sans âge qui pourrait être une réponse à cette énigme de l’avant big bang. De là est né Le Premier Crâne.
5/ Qu’est-ce qui a été le plus dur à l’élaboration du roman ? (les idées, les illustrations, l’éditeur …)
Un an de recherche : du plaisir et de l’impatience quand on ne trouve pas ce que l’on cherche.
6 mois réflexion : du plaisir quand les idées sont bonnes et s’enchaînent, du l’agacement, quand ça ne colle pas.
Un an et demi d’écriture : du plaisir quand l’écriture de la fin d’un chapitre nous excite alors qu’on la connaissait déjà. Du découragement quand on se dit qu’on n’en peut plus et qu’on n’a pas écrit le 10ème de l’histoire.
11 mois de réécriture après avoir trouvé un éditeur pour passer de 450 pages à 280 pages. Horrible.
6/ Quelles ont été tes sources d’inspirations ? (une musique, un film, un auteur …)
Pour le genre : le Da Vinci Code bien évidemment même si je me suis promis, de mieux vérifier mes sources. Pour le rythme : 24 h. Pour le mystère : Lost mais en me promettant d’apporter une vraie réponse à la fin. Pour le fond historique : la supercherie du crâne de Piltdown (je vous laisse creuser, c’est une imposture géniale)
7/ Est-ce que le mythe de la page blanche existe-t-il vraiment ?
Jusque-là, pas pour moi, puisque je n’écris qu’une fois les premières ordonnées dans ma tête.
8/ Combien de temps faut-il pour écrire un roman de ce style ?
Les infos à la question 5. Donc 4 ans. Oui c’est long mais un thriller historique demande beaucoup de travail de recherche et de digestion de l’information. Donc quand on veut commencer un livre, il faut être sûr de tomber amoureux de son histoire. Parce que l’on va passer beaucoup de temps avec elle…(Cette idée de tomber amoureux d’une histoire vient de George Lucas qui racontait comment il arrivait à vivre avec la même saga depuis tant d’années.)
9/ Y aura-t-il une suite ?
Une suite est toujours envisageable. Mais le livre a une vraie fin. Et j’ai raconté l’histoire que je voulais raconter. Donc non pas de Deuxième Crâne de prévu.
10/ Vas-tu faire adapter ton roman au cinéma ?
Ou plutôt, va-t-on adapter Le Premier Crâne au cinéma ? A la lecture, vous vous rendrez compte que cela s’y prête bien. On verra.
11/ Dans quel état te trouves-tu après le nombre de 3.300 ventes ?
3.400 désormais ! Et bien, 5.000 aurait fait un chiffre plus frappant. Mais voilà le topo. La moyenne des ventes d’un premier roman est de 800 exemplaires. Donc oui 3.400, c’est pas mal. Mon éditeur est en tout cas content. Cela dit, faut que le prochain fasse mieux. Si prochain il y a.
12/ As-tu une exclu à nous livrer ?
Pas encore…
13/ Un petit mot pour tes lecteurs ou futurs lecteurs ?
Je n’ai qu’une obsession en faisant mes recherches et en écrivant : procurer du plaisir au lecteur. Pas de l’information, du rêve, de la beauté, de l’introspection…juste du plaisir et l’envie de tourner chaque page pour découvrir la suite… sans être déçu par la fin. D’ailleurs, pour moi, un roman ne commence à s’écrire qu’à partir du moment où la fin me satisfait.
Je voudrais remercier Nicolas pour sa gentillesse et pour le temps qu'il a pris à répondre à mon interview :)
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