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Interview de Henri Loevenbruck

J'ai eu le plaisir que Henri Loevenbruck accepte de répondre à mes questions.




Ayant eu un peu de retard dans la parution de mes interviews, celle de Henri aurait dû être publiée avant la sortie de son dernier roman L'Apothicaire, je m'en excuse auprès de lui.




Voici mon interview



1/ Peux-tu me parler un peu de toi ?

Eh bien… Je suis écrivain, chanteur et compositeur, j’ai publié treize romans, et j’ai bien l’intention de continuer…


2/ Comment devient-on écrivain ?

Par la persévérance, l’amour de la forme écrite, et un peu de mégalomanie.


3/ Qui t’a donné le goût de la lecture ?

Des amis, qui m’ont donné à lire Tolkien et King au début de mon adolescence, puis, plus tard, une prof en hypokhâgne, qui a ouvert un peu mon horizon…



4/Comment t’es venue l’idée d’écrire ce livre ?

J’avais depuis longtemps envie d’écrire un livre d’aventure à la manière des grands romans d’aventure du XIXème siècle, et de rendre un hommage croisé à deux de mes maîtres, Umberto Eco et Alexandre Dumas. L’Apothicaire, en outre, joue avec des thématiques qui me sont chères, celle de la solitude, de l’altérité, et de l’émancipation par le savoir.


5/ Qu’est-ce qui a été le plus dur à l’élaboration du roman ? (les idées, les illustrations, l’éditeur …)

La construction, et la documentation, qui m’ont pris plusieurs années, bien plus que pour mes autres romans. Pour l’éditeur, je travaille avec Flammarion depuis huit ans, et si nous continuons de travailler ensemble, c’est parce que nous nous entendons très bien, que nous avons, je crois, du respect l’un pour l’autre, et que nous prenons plaisir à le faire.


6/ Qui est le créateur des illustrations sur ton livre ?

François Durkheim, qui est le directeur du studio graphique de Flammarion, et je ne le remercierai jamais assez pour cette magnifique couverture, qui est certainement la plus belle qu’un éditeur ne m’ai jamais offerte.

7/ Quelles ont été tes sources d’inspirations ? (une musique, un film, un auteur …)

La vie m’inspire plus que tout, la mienne et celle de mes proches. Mais j’ai aussi sans doute beaucoup hérité d’Umberto Eco et Alexandre Dumas pour ce roman.


8/ Est-ce que le mythe de la page blanche existe vraiment ?

Sans doute, mais pas pour moi. J’ai au contraire, le syndrome de la page noire, à savoir que j’ai toujours trop de choses à écrire…


9/ Combien de temps faut-il pour écrire un roman de ce style ?

Il m’a fallu sept ans pour le concevoir dans mon esprit, et deux ans pour le coucher sur le papier. C’est bien plus que d’habitude… mais L’Apothicaire est un roman un peu particulier.


10/ Peux-tu nous dévoiler un petit extrait de ton livre ?

« Il vécut à Paris en l’an 1313 un homme sans famille qui allait du nom d’Andreas Saint-Loup, mais que d’aucuns appelaient l’Apothicaire et, quand on le désignait ainsi, nul n’ignorait qu’il s’agissait de celui-là bien qu’il y eut de nombreux autres hommes exerçant la profession dans la capitale, car il était à la fois le plus illustre et le plus mystérieux des préparateurs de potions, onguents, drogues et remèdes que l’on pût trouver dans la ville et peut-être même dans le pays tout entier.
Des divers adjectifs qui pouvaient qualifier l’homme, s’il n’eût fallu en retenir qu’un, on eût aisément dit de lui qu’il était sibyllin, en ce sens que ses paroles comme ses actes étaient aussi obscurs, mystérieux et impénétrables que ceux des oracles de l’Antiquité, et son passé, au reste, demeurait pour tout Paris une véritable énigme, même pour l’abbé Boucel, l’homme qui l’avait trouvé, recueilli et élevé non loin de là, dans l’abbaye de Saint-Magloire, et dont nous aurons l’occasion de reparler plus tard.
Quand on venait quérir dans son officine quelque médicament et qu’on expliquait son mal, il restait silencieux un instant, comme s’il n’avait point de réponse à fournir, prenait un air absorbé, presque distant, puis il disparaissait dans son laboratoire et revenait enfin avec une préparation dont il ne disait souvent rien mais qui, toujours, apportait au patient toute satisfaction. La scène, inlassablement, se jouait dans un silence théâtral. Plus d’une fois on le vit corriger discrètement le diagnostic d’un illustre médecin – bien que cela fût rigoureusement interdit par les maîtres de la profession – et proposer à ses visiteurs une cure différente de celle préconisée par le supposé savant, et alors, dit-on, jamais il ne se trompait. On raconte même qu’il soigna bien des pauvres âmes que la médecine avait depuis longtemps abandonnées et qu’il ne se privait jamais de faire payer davantage ses clients les plus aisés pour assurer, sans la moindre ostentation, la gratuité aux démunis. Cela, encore, contredisait le serment prêté par les maîtres pharmaciens, mais l’homme était un iconoclaste et faisait passer la santé de ses semblables avant le respect de sa confrérie, ce qui lui valut, comme on le découvrira, quelques mésaventures. »

11/ Comment te sens tu avant la sortie de ton prochain livre « L’Apothicaire »

Un peu stressé, je dois le reconnaître. Plus que d’habitude, et pour cause, c’est un roman beaucoup plus personnel, dans lequel j’ai livré beaucoup de moi-même.


12/ Un petit mot pour tes lecteurs ou futurs lecteurs ?
La vie est un cabaret !


Je voudrais encore remercier Henri pour sa gentillesse et pour le temps qu'il a pris pour me répondre.


Vous pouvez retrouver Henri sur




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