Voici la nouvelle interview de la semaine
Je vous présente Déborah, auteure de la Boite de June que vous pouvez retrouver aux Editions Kirographaires
4ème de couverture
Lorsque June, jeune fille énigmatique et rêveuse, couche sur papier ce qui lui emplit le coeur et l’esprit, elle enveloppe ses mots d’émotions pour livrer des textes poignants. Personne torturée et constamment en quête d’elle-même, elle dévoile ses maux et ses sentiments les plus intimes à travers son journal, y mêlant amour, amitié, solitude et mal-être intérieur. La boîte de June est le récit quotidien d’une jeune fille qui pourrait bien se cacher au fond de tous, elle évoque les souffrances de l’adolescence et les réflexions sur l’essence même de la vie. Perdue parmi l’encre de ses mots, elle n’aspire qu’à une chose : être en paix et en harmonie avec son âme.
Voici mon interview
1/ Peux-tu me parler un peu de toi ?
Bonjour,
Je m’appelle Déborah, j’ai 19 ans et je suis actuellement en première année de lettres modernes. J’ai décidé de me réorienter après deux ans passés en fac de droit afin de retourner à ma passion du livre. J’ai auto-publié mon premier livre sous le titre de « June’s box » il y a un an. Je l’ai ensuite envoyé à un éditeur car il m’était difficile de gérer les commandes, faire de la publicité tout en faisant mes études. Les éditions kirographaires ont accepté mon manuscrit et il est aujourd’hui en cours d’édition sous le titre de « la boite de June ». Si on compare les deux versions elles n’ont sans doute plus grand chose à voir étant donné qu’après mon auto publication je l’ai longuement retravaillée, d’autant qu’il est désormais soumis à un professionnel pour le corriger sous toutes ses coutures.
2/ Comment devient-on écrivain ?
Je ne me suis jamais vraiment posée cette question. J’écris depuis qu’on me l’a enseigné en classe de CP et c’est devenu pour moi un second moyen d’expression. Je pense qu’on ne devient pas « écrivain » en se disant « tiens j’aimerai écrire des livres » contrairement au fait qu’on choisit son métier. C’est quelque chose de naturel, on se sent poussé à écrire, comme une attraction entre nous le crayon et la feuille. Cela vient tout d’abord par un besoin d’évacuer un trop plein d’émotions. Et viens ensuite l’envie d’imaginer un monde, une histoire, qui nous ressemble et qui en même temps n’est pas tout à fait la notre comme un moyen de s’échapper de la réalité. Multiple sont les raisons qui nous poussent à écrire, mais c’est avant tout une passion. On tombe amoureux de cette sensation lorsque notre plume glisse sur le papier au fil de nos pensées, de cette hâte de retrouver nos personnages et de les faire vivre.
3/ Qui t’as donné le goût de la lecture ?
J’ai toujours aimé lire, cependant je n’ai aucune idée de ce qui m’a donné le gout à la lecture. C’était surement une façon pour moi de satisfaire mon esprit rêveur et imaginatif. Je me rappelle avoir beaucoup aimé la quête d’Ewilan de Pierre Bottero, Molly Moon de Georgia Byng. Il y en a surement pleins d’autres, mais ce sont les deux sagas. Cependant même si j’adore lire, étant petite il m’était difficile de finir un livre, surement car je lisais plus lentement mais surtout car entre temps j’avais toujours envie de lire autre chose. J’aime également beaucoup l’univers de Harry Potter même si – honte à moi – je ne les ai jamais finis. J’ai d’ailleurs décidé il y a quelques mois de tous les relire et c’est avec plaisir que je me suis replongée dans cet univers merveilleux. Les livres pour enfants/adolescents sont de vraies merveilles quand on y repense.
Ma préférence se porte toujours vers les livres fantastiques.
4/Comment t’es venue l’idée d’écrire ce livre ?
Au fur et à mesure l’écriture est devenue un moyen d’évacuer mes émotions. C’était mon exutoire. J’ai pris l’habitude d’écrire plus ou moins régulièrement des textes un peu à la manière d’un journal intime. Cependant je n’ai jamais écris ces textes dans l’idée d’en faire un livre. Je les postais sur un blog car j’avais envie de partager mes sentiments et ce que j’écrivais. Ce n’est que lorsque j’ai reçu de nombreux avis positifs que je me suis dit pourquoi pas. J’ai alors réuni tous les textes que j’avais écrit pour en faire un livre.
5/ Qu’est-ce qui a été le plus dur à l’élaboration du roman ? (les idées, les illustrations, l’éditeur …)
Le plus dur c’est le travail qu’il y a derrière, retravailler les textes, la syntaxe, l’orthographe… Cela demande beaucoup de temps. Au final mes textes ne ressemblent plus vraiment à ce qu’ils étaient quand je les aient écrit, mais c’est aussi pour leur bien qu’ils sont été disséqués avec soin.
6/ Qui est le créateur des illustrations sur ton livre ?
L’illustration de mon livre a été réalisée par la non moins célèbre photographe Julie de Waroquier. J’ai toujours admiré ce qu’elle faisait et c’est un grand honneur pour moi qu’elle ait accepté d’illustrer mon livre. Qu’en pensez-vous ?
7/ Quelles ont été tes sources d’inspirations ? (une musique, un film, un auteur …)
Mes sources d’inspiration proviennent bien évidemment de ma vie personnelle, mais également de mes cours de philosophies qui m’ont amenés à me questionner sur divers sujets. Le groupe Indochine m’a accompagné durant une longue période au point que j’en suis devenue réellement fan. Le pseudonyme de June provient d’ailleurs d’un de leur album, ce qui montre à quel point ils sont importants pour moi. Chateaubriand m’a également inspiré notamment pour mon portrait, j’aime beaucoup sa manière d’écrire et c’est surement cela qui m’a poussé à écrire régulièrement mes propres textes.
Pour ceux qui liront mon livre, vous remarquerez qu’il y a de nombreuses références. La musique et la lecture sont deux choses qui sont présentes dans notre quotidien, ils nous inspirent de nombreux sentiments, cela nous aide à vivre d’une certaine manière. Certains penseront que ces citations ou ces références n’apportent rien au livre, mais je pense qu’au contraire cela le rend un peu plus vrai et un peu plus proche des gens. J’aime me dire que certaines personnes écouteront peut-être une ou deux des musiques que j’ai cité pendant qu’ils me lisent. Peut-être ressentiront-ils mieux ainsi mes sentiments quand je les ai écrits.
8/ Est-ce que le mythe de la page blanche existe-t-il vraiment ?
Je ne me posais pas de questions, ni ne me mettait la pression en me disant « aujourd’hui il faut que j’écrive un texte ». J’écrivais des textes uniquement quand l’envie était là ainsi que l’inspiration. Quand on écrit un roman c’est plus compliqué car il y a une histoire derrière et bien sûr parfois il arrive qu’on ne sache pas quoi écrire ou comment l’écrire. Pourtant parfois il suffit de se mettre devant sa feuille et le crayon glisse naturellement. Souvent ce syndrome vient du fait qu’on accorde trop d’importance à la manière dont on va l’écrire ou qu’on doit l’écrire, ce qui empêche l’inspiration de venir. Il y a des périodes où nous sommes dans une phase productive et d’autres où nous sommes incapables d’aligner trois mots correctement… C’est comme ça. Il faut savoir se libérer de toute contrainte même si c’est loin d’être évidemment.
9/ Combien de temps faut-il pour écrire un roman de ce style ?
Je dirai : une vie, car finalement il n’est jamais achevé et on peut ajouter bien des textes. C’est d’ailleurs pour cela que j’envisage une suite à « la boite de June ». Je ne sais pas quand j’arrêterai d’écrire sur moi et mes sentiments, surement quand j’aurai décidé de passer à autre chose et me dirait que ça suffit comme ça. La boite de June est une partie de mon adolescence, mais jamais nous ne cessons de grandir, d’évoluer, de vivre surtout.
10/ Peux-tu nous dévoiler un petit extrait de ton livre ?
Je ne dévoilerai que celui qui est déjà sur le site. Oui vous pouvez le dire, je ne suis pas très généreuse, mais c’est uniquement car chaque semaine je mettrai en ligne une nouvelle phrase de mon livre qui sera illustré par une photographie ou un dessin réalisé par un amateur ou un professionnel.
11/ Un petit mot pour tes lecteurs ou futurs lecteurs ?
J’espère que tout ceux qui liront mon livre l’apprécieront pour ce qu’il est vraiment. N’essayez pas de le comparer avec un roman car on ne lit pas mes textes comme on lit une fiction. Lisez le avec parcimonie, un peu chaque soir lorsque vous êtes confortablement installé dans votre lit, seul en tête à tête avec « la boite de June » pour mieux l’apprécier, pour qu’il se rapproche peu à peu de votre vie ou de vos souvenirs, pour mieux appréhender ce rapport à l’intimité. Vivez ce livre, sentez les émotions de celle qui l’a écrit : entendez le bruissement de ma plume contre ma feuille, retenez mes larmes, entendez mes rires, admirez mes rares sourires, compatissez à mes souffrances, comprenez ma peine. Comprenez la vie, la mienne, la vôtre, celle de votre fille…
J’invite également tout ceux qui m’ont lu à répondre à l’un mes textes, car derrière chaque texte se cache une réflexion, des sentiments, mais surtout un immense besoin de partager et de recevoir une réponse à mes interrogations.
Je voudrais remercier Déborah pour le temps qu'elle a pris à répondre à mes questions.
Vous pouvez pré-commander le livre de Déborah ICI.
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Déborah