Editions Myriapode
Date de sortie 2014
295 pages
4ème de couverture
Après Septembre, nous attendons toujours une fin, en observant précisément les oscillations de notre coeur. Nous regardons les oiseaux qui volent si bas, dévorer ce qu'ils peuvent comme si la plus grande des guerres leur pendait au cou, ou comme si, au contraire, il était urgent de vivre, le plus délicieux, le plus vite possible avant de fuir ailleurs. C'est bâtard et troublant d'être né en automne. Entre le soleil et la pluie, souffrir et se réjouir de la fragilité du temps, ne pas réussir à compter sur ses doigts les heures qui séparent marée haute de marée basse, tenir au monde par un scotch usé. On peut abriter une saison sous son col, sous sa peau, ses ongles, son oreiller, comme une dent par la fenêtre de l'enfance. On peut avoir quelques pas d'avance sur la saison qui vient et cerner la forme que prend le désir, avant d'aimer à s'en sucer la moelle, puis hurler, à en rougir. Tout peut si vite devenir pimenté. Car, de ce gris ambiant, advient toujours, d'un ciel ouvert comme une orange, un éclairage nouveau et vaudou. L'automne sème des grenades entre les dents et nous les dégoupillons avec la bouche. Envole-toi Octobre est le récit d'une héroïne dont la mélancolie cache une indécente adoration pour la vie. Que doit-on faire couler dans nos veines pour que cela circule ? Il faudrait peut-être, avant tout, réussir à sculpter son être avec des tenailles, sentir ce qui précisément en nous se cabre, et nous rend vulnérables à la capture. C'est l'histoire de ce roman, qui, comme une valse précise, aiguise, découpe, désosse, isole les muscles, élague les nerfs et cisaille tout le reste.
L'avis de Jen
Je voudrais remercier les Editions Myriapode et Virginie pour ce partenariat.
Je voudrais également Virginie pour cette jolie dédicace au début du lire.
J'ai vraiment apprécié ma lecture.
Suzanne nous fait part de sa vie d'enfant et de jeune adulte ainsi que de ses états d'âmes.
Tout comme elle, j'aime la montagne et je me suis reconnue en elle quand elle se retrouve au sommet des pics rocheux et d'où elle se sent libre de faire ce qu'elle veut sans aucune attache.
Ensuite, on la retrouve dans sa vie de tout les jours sur la Capitale où elle se sent enfermée.
Plusieurs fois, j'ai eu envie de prendre dans mes bras Suzanne et de lui dire tout va bien.
J'ai également eu l'impression que ce roman a servi de thérapie (ou peut être que je me trompe) à l'auteur.
En ce qui concerne l'écriture de Virginie, elle est attachante, poétique et nous emporte dans un tourbillon de sentiments.
Une jolie découverte.
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