Editions Fayard
Date de sortie 19 août 2015
264 pages
4ème de couverture
De la guerre, de la déportation et de la mort de ses proches, Boris, le grand-père de la narratrice, n’a jamais parlé. Autour de lui chacun savait, mais, dans l’appartement du 30, rue de Leningrad, que tout le monde appelait « le 30 », le sujet n’était jamais évoqué.
Et puis Boris est mort. La jeune femme a vécu un moment au 30, en attendant que l’appartement soit vendu, elle avait vingt ans, et elle a cédé à une bibliothèque les livres en russe et en yiddish de son grand-père. Plus personne ne parlait ces langues dans la famille.
Ce n’est que dix ans plus tard, au moment de devenir mère, que s’est imposé à elle le besoin de combler ce vide et de reprendre le récit familial là où il avait été interrompu. Moins pour reconstituer le drame que pour réinventer des vies. Retrouver les rues de Paris autrefois populaires où vivaient Rosa, la sœur de Boris, avec sa fille Lena, déportées en 1942 ; voir ce village lointain d’où son grand-père était parti pour se créer un avenir qu’il espérait meilleur ; entendre couler cette rivière d’Ukraine sur laquelle, enfant, il patinait l’hiver. Comprendre où ils vécurent et furent assassinés.
Alors elle cherche, fouille, interroge, voyage, croisant la mort à chaque pas dans son étrange entreprise de rendre la vie à ces spectres. C’est une quête insensée, perdue d’avance, mais fondamentale : celle d’une identité paradoxale qu’il lui faut affirmer.
Mon avis
Je voudrais remercier les Editions Fayard pour ce partenariat.
Quand j'ai vu que les Editions Fayard proposait ce livre en partenariat, je ne pouvais pas passer à côté.
Rien que la couverture et le titre son très intrigants.
Cette couverture grise, très sobre, avec une femme assise en bleu est très intéressante. Et puis quand j'ai lu la quatrième de couverture qui nous parlait de la guerre, de ses horreurs et de la recherche de ses racines, ce fut une évidence pour moi.
Je comprends tout à fait cette recherche de racines par Séverine.
Son grand-père Boris ne lui a jamais parlé de sa famille (des anciens) et de ce qui lui était arrivé durant la guerre contre les nazis.
Séverine fait partie d'une famille avec deux religions différentes.
Son grand-père était juif et sa grand-mère était catholique.
A l'époque, c'était "mal vu" de "mélanger" les religions.
Par amour, sa grand-mère a mis sa religion de côté.
Du fait d'être devenue mère, Séverine a décidé de comprendre sa famille et surtout de faire des recherches sur ses oncles et tantes dont elle n'a jamais entendu parler.
Reste-t-il des personnes vivantes ? Reste-t-il quelques souvenirs ?
Cette lecture a été très intéressante et surtout très instructive.
Même si on apprendre certaines choses sur la guerre et sur les rafles des juifs, on en découvre encore plus sur cette monstruosité.
J'ai vraiment été touchée par certains moments car on ne peut que se comparer à Séverine et vivre avec elle ses mésaventures pour découvrir certaines choses sur sa famille.
Concernant les personnages, on peut s'attacher très facilement à Séverine.
Mais pour ma part, je me suis plutôt attachée à son grand-père Boris qui m'a énormément touché par le fait d'avoir caché à sa petite-fille tout ce qui a pu se passer durant cette période.
On comprend rapidement que c'est mieux pour lui et pour sa famille de ne pas rentrer dans les détails.
On voit très bien à travers les découvertes de Séverine que c'est une histoire énormément douloureuse pour lui et qu'on n'aurait pu rien faire pour l'aider.
En ce qui concerne l'écriture de Séverine Werba, cette dernière est des plus fluides et des plus intéressantes.
Ce qui est agréable, c'est que les chapitres sont assez courts. Ce qui nous permet de tourner les pages assez rapidement et facilement.
Ce que j'ai également beaucoup apprécié c'est qu'au début du livre, Séverine met une petite phrase "Pour Ariel et Esther".
Pour tout vous dire, ce sont ses enfants.
Au fur et à mesure de notre lecture, on comprend que Séverine fait cette recherche pour elle-même afin de comprendre sa famille mais surtout on voit qu'elle a fait tout ça pour ses enfants.
Pour en terminer, je vous invite à découvrir rapidement ce livre car il parle de famille, d'amour, de recherches et surtout (malheureusement) d'une période de notre histoire des plus affreuses.
Commentaires